RENCONTRE AVEC... IVAN JABLONKA !

Rencontre avec Ivan Jablonka
 --> Autour de son ouvrage : En camping-car.
 --> Librairie Ombres Blanches à Toulouse (31) le 14/01/18.
 --> Livre non lu par moi au moment de la rencontre.

 

Camping-car a été écrit sous le point de vue de l'historien de l'enfant. Il a déjà écrit sur d'autres enfants avec une connotation tragique (Laëticia par exemple) mais il voulait à la parler de la sienne aujourd'hui mais aussi questionner ce bonheur. Cependant, ce livre n'est pas seulement un traitement de lui-même mais aussi le traitement d'une époque, celle dans laquelle il a grandi (d'où la vision de l'historien).

L'auteur en constate une contradiction (entre l'historien et l'autobiographe) : à la fois dans l'oeuvre et hors l'oeuvre. Il veut donc en faire une autobiographie collective de part le nombre de personnes concernées (les trois familles) mais aussi toutes celles concernées par l'époque. Ainsi, l'autobiographie devient non-unique et lui crée un échappatoire au narcissisme (de parler de lui-même).

 

Par la suite, la notion d'"égohistoire" est évoquée (comme ponctuellement dans le livre). Cette notion est définie par un récit consistant à faire sa propre histoire en prenant le point de vue d'un historien. Contrairement à ce qu'on pourrait le penser, Ivan Jablonka n'avait pas cet objectif, car pour lui l'égohistoire est d'un style beaucoup trop académique. Ainsi, il s'oppose même à cet égohistoire en ne racontant pas ses études mais ses vacances en camping-car. Pour lui, on est plus dans une socio-histoire. Son objectif est de donner le rôle du héros au camping-car (on constate dans le livre que celui-ci tient le rôle du cinquième membre dans la famille). Ainsi, autour de ce camping-car, Jablonka crée de l'empathie et une mise à distance afin de transformer cet objet comme un objet d'histoire.

 

Ce camping-car, objet donc du livre, s'inscrit dans plusieurs mouvements contemporains de l'enfance de l'auteur :

 

 -> Retour à la Nature très prisé à l'époque, du moins la sensation de s'en rapprocher (naturisme)
 -> Culture du temps libre / Vacances (suite à une arrivée culturelle des vacances et des congés payés)
 -> Atmosphère soixantehuitard / hippie
 -> Histoire allemande -> Père orphelin de la Shoah en contradiction avec VolksWagen (Marque du camping-car) qui est allemand (et 'nazie')_ c'est la voiture du peuple. D'autant plus que l'équipementier est Westfalia (la Wesphalie connue pour son approche nazie)
Seulement le camping-car est un moyen d'avoir la liberté de ses mouvements.

 

Ses parents -> Juifs de naissance ((Père 1940 / Mère 1944) --> (dates de naissance))
Idée de l'heureux par l'autre : son père était heureux de les voir heureux. Il était aussi heureux d'avoir ses enfants proches de lui/ avec lui mais tout en les sachant libres.

 

Ainsi pour le père :
Eté était synonyme d'heureux / bonheur / joie & le reste de l'année était syn. de malheur dans l'appartement à Paris
Le bonheur était vu comme une question de vie ou de mort _ de ce fait, il augmentait ses responsabilités et dès qu'il pensait ses enfants tristes, il se sentait responsable ce qui le rendait encore plus malheureux.
Au finale, le bonheur est favorisé à la liberté mais une question se pose, est-ce que ce bonheur était-il véritable pour Ivan ou est-ce qu'il était juste le bonheur que voulait son père pour lui ? Se rendait-il heureux pour lui ou pour son père ?

 

Pourquoi est-il devenu historien ?
 -> Son passé juif (grands-parents et parents)
 -> Les voyages en Camping-Car : il a découvert plusieurs époques et plusieurs nations d'autant plus que sa mère était professeure de Français-Latin-Grec et donc l'amener visiter des sites archéologiques / musées (Vatican/Temples...)

 

*** *petite anecdote* --> Il en avait tellement marre que dans son adolescence il est resté à l'entrée, au guichet du forum romain car il voulait pas le visiter. ***

 

Ainsi, pour lui, c'était comme un voyage dans le temps ->> l'Histoire c'est se dire qu'il y avait des hommes au même endroit à d'autres époques et cette pensée qui l'a poussé à devenir historien.
 -> Il y avait aussi l'idée d'archives : oui dans les sens d'imprimés mais pas que, des choses plus concrètes, des objets comme de la faïence, des boîtes etc...
Au final, ces archives représentent l'idée de traces du passé (car le passé n'a jamais réellemet complètement disparu).

 

Il a dit : "la manière dont je suis devenu historien : à la plage sous le soleil en maillot de bain".

 

Il précise que dans ce métier, la vocation et la méthode sont plus importants que les diplômes, il se représente les diplômes juste comme une confirmation secondaire.

 

A suivre... (j'ai pas encore eu le temps de tout retranscrire héhé)